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Les symptômes de cette condition, qui est aussi connue comme un trouble hypersexuel, ont été spécifiés par l’Association Américaine de Psychiatrie en 2010 et la condition sera incluse dans le DSM-V. Voici ci-dessous les principaux symptômes.

Si, durant six mois, l’individu a des fantasmes sexuels se reproduisant de façon intense, des besoins sexuels et un comportement sexuel associé à au moins quatre des critères suivants :

  • Un niveau important de temps consacré aux fantasmes sexuels et à la réalisation de certaines activités sexuelles.
  • En ayant, dans les comportements mentionnés ci-dessus, une façon de répondre aux états de dysphorie, tels que l’anxiété, la dépression, l’ennui, l’irritabilité.
  • En trouvant dans les comportements mentionnés ci-dessus une façon d’échapper aux événements stressants de sa vie quotidienne.
  • Essayant durement de réduire les pulsions sexuelles ou de les contrôler, sans succès.
  • En ayant des comportements sexuels qui présentent des risques émotionnels et physiques.
  • La vie sociale et personnelle de l’individu souffre de dépendance.
  • Le comportement n’est pas causé par l’utilisation de certains médicaments ou d’un trouble maniaque existant.
  • Le patient a plus de 18 ans.
  • Le patient est habituellement fortement impliqué dans des activités telles que : des aventures cybersexuelles, multiples, le voyeurisme, l’exhibitionnisme, la masturbation excessive et généralement toute activité sexuelle compulsive.

CAUSES

Il existe des théories essayant d’expliquer les causes de cette condition :

  • Les théories neurochimiques : elles suggèrent que les comportements sexuels qui sont pratiqués intensément et qui ont des modèles de rituels aident l’individu à produire des changements dans son cerveau, similaires à une montée d’adrénaline qui est accompagnée implicitement par des sensations puissantes incitant l’individu à les répéter de plus en plus souvent (Earle, Crow & Osborn, 1989).

Les théories de détresse psychologique suggèrent que la famille joue un rôle majeur dans le développement de la personnalité d’un individu et de ses croyances. Une famille négligeant un enfant affectera son comportement à long terme, avec des chances élevées, à l’âge adulte, de devoir combattre les sentiments d’isolement, de faiblesse et de manque de valeur, poussant ainsi l’individu à trouver refuge dans des comportements provoquant une dépendance.

L’expérience personnelle indique que 80% des personnes souffrant de dépendance sexuelle ont été sexuellement abusées durant leur enfance (Carnes, 2001). Carnes (2001) parle d’un cycle de dépendance dans le trouble hypersexuel :

  • Préoccupation : un état physique sans repos durant lequel l’individu recherche de façon obsessionnelle la stimulation sexuelle.
  • Ritualisation : la mise en place d’une routine spécifique par chaque personne dépendante, garantissant ainsi l’atteinte du comportement sexuel désiré.
  • Comportement compulsif sexuel : l’acte sexuel lui-même, tel qu’il a été planifié dans les étapes précédentes.
  • Désespoir : le sentiment d’être submergé et de ne pas pouvoir se débarrasser du comportement sexuel.

Les risques associés à la dépendance sexuelle sont nombreux. Selon une étude menée par Kalichman & Cain (2004), de nombreux dépendants sexuels présentent des comportements à risques tels que des relations sexuelles non protégées et l’abus de substances. Par ailleurs, les relations de couple et familiales sont lourdement affectées, avec une perturbation des relations intimes, l’exposition des enfants à des matériaux pornographiques et des conflits, comme l’a souligné Schneider (2007).

TRAITEMENT

Le traitement de la dépendance sexuelle, comme pour d’autres dépendances, commence par la prise de conscience du problème et la demande d’aide. Les thérapies choisies pour ces cas visent à réduire la honte, à réguler les émotions et à enseigner au patient comment établir des limites lorsqu’il s’agit d’exprimer sa sexualité (Adams & Robinson, 2001). Le programme de traitement comprend généralement 12 étapes, et la thérapie individuelle et de couple aide l’individu à s’accepter en tant que personne et à se réintégrer socialement (Schneider & Schneider, 2007). En même temps, les membres de la famille jouent un rôle important dans le processus de rétablissement après la dépendance, et la thérapie familiale devient donc nécessaire.

RÉFÉRENCES

Adams, K. A., & Robinson, D. W. (2001). Reducing shame, regulating affect, and developing sexual boundaries: The essential components in the treatment of sexual addiction. Sexual Addiction & Compulsivity: The Journal of Treatment & Prevention, 8(1), 23-44. DOI: 10.1080/10720160127559

Carnes, P. (2001). Hors des ombres: Comprendre la dépendance sexuelle, US: Hazelden

Earle, R., Crow, G. M., & Osborn, K. (1989). Tout le temps seul: Reconnaître, comprendre, et surmonter la dépendance sexuelle, pour les dépendants et les co-dépendants. Simon & Schuster.

Herkov, M. (2010). Quelles sont les causes de la dépendance sexuelle?. Psych Central. Tir du 1er juillet, 2012, via http://psychcentral.com/lib/2006/what-causes-sexual-addiction/

Trouble Hypersexuel chez DSM-V. via http://www.dsm5.org/proposedrevisions/pages/proposedrevision.aspx?rid=415 le 2 juillet 2012.

Kalichman, S. C. & Cain, D. (2004). La relation entre les indicateurs de compulsion sexuelle et le haut risque des pratiques sexuelles parmi les hommes et les femmes recevant des services de la part d’une clinique de traitement d’infections sexuellement transmises. Journal de la Recherche sur le Sexe, 41 (3), p. 235-241

Schneider, J. P. & Schneider, B. H. (1996). Rétablir le couple de la dépendance et la co-dépendance sexuelle: Résultats d’une étude de 88 mariages, Dépendance et compulsion sexuelle: Le Journal de Traitement et de Prévention, 3(2), p. 111-126.

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