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Probablement vous avez déjà entendu cette histoire: un groupe d’amis part en voyage en Amérique du Sud et visite la forêt amazonienne. Là-bas, ils essaient l’ayahuasca, une drogue psychoactive et la pièce maîtresse des cérémonies traditionnelles en Amazonie. L’expérience qu’ils vivent sous l’effet de cette drogue les aide à changer leur vision de la vie et ils reviennent plus gentils et plus spirituels.

Toutefois, bien que l’on puisse entendre parler de nausées et de vomissements peu après l’ingestion d’ayahuasca, les véritables dangers de cette drogue sont rarement signalés. Ceux-ci vont de visions extrêmes et de crises d’épilepsie, à des réactions allergiques et même au décès.

Qu’est-ce que l’ayahuasca?

L’ayahuasca, également connu sous le nom de yagé, est une infusion psychoactive que l’on trouve chez les peuples indigènes de la forêt amazonienne. Fabriquée à partir d’un mélange de deux plantes, les lianes Banisteriopsis caapi et l’arbuste Psychotria viridis, elle est généralement préparée sous forme d’infusion et provoque un état de conscience altéré, des hallucinations ainsi que des perceptions déformées de la réalité lorsqu’elle est consommée.

Ces dernières années, l’ayahuasca est devenue de plus en plus populaire parmi les routards occidentaux, qui considèrent l’expérience de la prise de cette drogue comme un « rite de passage ». Cependant, comme l’ayahuasca contient de la diméthyltryptamine (DMT), une drogue hallucinogène, elle est illégale au Royaume-Uni et aux États-Unis.

L’ayahuasca comme un soi-disant médicament

Dans les pays d’Amérique du Sud, l’ayahuasca constitue un élément essentiel de certaines sociétés tribales, et au Pérou, elle est largement reconnue comme l’un des piliers fondamentaux de l’identité des peuples d’Amazonie.

L’une des raisons en est la perception de ses vertus médicinales : le gouvernement péruvien a affirmé que la consommation de la plante dite du « professeur » ou de la sagesse constitue la porte d’entrée vers le monde spirituel et ses secrets. Cette conception s’est répandue parmi de nombreux Occidentaux qui cherchent un moyen d’ouvrir leur esprit, de guérir leurs traumatismes passés et de se transformer en de meilleures personnes. La présence d’un chaman, un chef spirituel qui supervise la cérémonie, est supposée aider le processus de guérison. Parmi les personnes qui affirment avoir tiré profit de la prise d’ayahuasca figure le comédien britannique Simon Amstel, qui déclare qu’une série d’expériences sous cette drogue l’a aidé à s’améliorer et «apprendre à ressentir».

Toutefois, les preuves scientifiques des avantages cliniques de l’ayahuasca sont limitées.

Quels sont les dangers de l’ayahuasca?

En dépit de l’anecdote occasionnelle d’une « expérience qui change la vie », la prise d’ayahuasca en tant que forme d’automédication, ou pour n’importe quel autre but, comporte un certain nombre d’effets secondaires graves et potentiellement mortels.

Chaque personne réagit différemment à la drogue et, en tant que telle, il est impossible de prédire les résultats d’un trip d’ayahuasca, tant sur la santé physique que mentale.

La majeure partie des dangers est liée au DMT, un puissant hallucinogène qui peut produire un trip très intense chez l’individu. En plus de déclencher des problèmes de santé mentale chez ceux qui y sont prédisposés, il peut interagir dangereusement avec des médicaments, notamment des antidépresseurs, des médicaments contre la toux, des médicaments pour perdre du poids, etc.

Le site Healthline indique que les personnes ayant des antécédents de troubles psychiatriques, tels que la schizophrénie et la psychose, devraient éviter complètement l’ayahuasca. En effet, sa consommation peut potentiellement aggraver les symptômes psychiatriques et entraîner une manie. L’ayahuasca peut augmenter la fréquence cardiaque et la pression sanguine, ce qui peut entraîner des effets secondaires potentiellement mortels pour les personnes souffrant de problèmes cardiaques préexistants.

Bien que rares, des décès consécutifs à la consommation d’ayahuasca ont été signalés, notamment à la suite d’un arrêt cardiaque.

Les troubles psychologiques, quels qu’ils soient, ne doivent être traités que par des professionnels de la santé. Bien qu’il puisse sembler tentant de s’auto-médicamenter avec l’aide de l’ayahuasca, les effets secondaires sont imprévisibles et peuvent conduire à une aggravation des symptômes.

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