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La transférence et la contre-transférence sont deux concepts que nous trouvons souvent dans la théorie de la psychothérapie, et en pratique, indépendamment de l’orientation psychothérapeutique.

Cependant, les termes ont leurs racines dans la psychanalyse classique, étant utilisés d’abord par Freud.

TRANSFÉRENCE : DÉFINITION(S) ET MANIFESTATIONS

Selon la théorie psychanalytique, la transférence est le processus par lequel le patient réalise les conflits de son enfance en projetant sur le médecin l’image de ses parents et ses sentiments envers eux.

La transition ne commence pas immédiatement, elle survient lorsque le client devient plus impliqué dans la relation thérapeutique. Les manifestations du transfert se produisent au début, sous la forme d’hésitations, de silences maladroits et de résistance.

Selon la théorie psychanalytique, la transférence est le processus par lequel le patient réalise les conflits de son enfance en projetant sur le médecin l’image de ses parents et ses sentiments envers eux.

La transition ne commence pas immédiatement, elle survient lorsque le client devient plus impliqué dans la relation thérapeutique. Les manifestations du transfert se produisent au début, sous la forme d’hésitations, de silences maladroits et de résistance. L’analyste commence à occuper un rôle plus important aux yeux du patient, lui montrant un mélange d’amour et de haine, la preuve parfaite de la réaction d’ambivalence d’Œdipe. Ainsi, un transfert se produit entre l’analyste et le patient, entraînant un changement du positif (les sentiments d’affection, l’appréciation, la confiance) au négatif (les sentiments d’agression, le rejet, l’évitement). La relation de transfert est fortement émotionnelle, souvent difficile à mettre à nu, ce qui amène le patient à activer des systèmes de défense de l’ego : projection, introspection, refus de la réalité, exagération et re-projection (Casement, 1990).

Le but de l’analyse étant d’explorer et de trouver des solutions aux conflits inconscients liés à la nature de la relation enfant/parent/tuteur, il est nécessaire pour le patient de retomber à l’âge adulte où le conflit a eu lieu. Ainsi, la transférence devient le pont entre le passé et le présent, aidant le patient à devenir de nouveau enfant dans la situation conflictuelle et à voir dans l’analyste, l’image parentale (seulement cette fois, l’image parentale est un soutien qui l’aidera à comprendre la situation originale et à l’intégrer à un niveau conscient).

Le terme de transférence est souvent utilisé dans la psychologie dans un sens plus large pour définir une relation fortement émotionnelle avec une autre personne, durant laquelle une personne reproduit des schémas relationnels développés durant les prémices de l’enfance. Par exemple, une personne qui a eu l’habitude de répondre par l’urination nocturne aux situations, lorsque son père abusait d’elle, peut générer certains dysfonctionnements avec son partenaire si cette personne est vue comme l’image de la figure paternelle agressive.

La signification peut être celle du déplacement de l’affection d’un objet (personne, situation, chose) vers quelqu’un d’autre : une femme amoureuse, par exemple, transfère des états émotionnels vers un objet symbolique (quand une femme reçoit une fleur de son partenaire, cette fleur n’est plus une simple plante odorante, elle devient un objet d’émotion investi par ses sentiments envers son partenaire, par exemple).

CONTRE-TRANSFÉRENCE

Étant une relation caractérisée par la communication profonde, la relation analytique met le médecin à l’essai, puisque des sentiments personnels envers le patient sont inévitablement développés. Dans un tel contexte, Freud a défini la contre-transférance comme une réaction inconsciente du médecin, avec la source des situations conflictuelles, jusqu’à la transférance des manifestations de son client.

Plus tard, Heimann (1996) considéra que toutes les réactions du thérapeute envers le client, qu’elles soient conscientes ou de nature inconsciente, avec des racines conflictuelles ou non, sont relatives à la contre-transférance.

Ainsi, les problèmes du client résonnant avec des problèmes personnels non résolus du médecin sont des réactions de contre-transférance de détente.

EXEMPLES DE RÉACTIONS DE CONTRE-TRANSFÉRENCE, SELON MENNINGER ET HOLZMAN,(1973):

urant les sessions thérapeutiques et jusqu’à la fin, le thérapeute passe par des états émotionnels négatifs et même de dépression; il oublie les rencontres fixes, il est en retard ou ne respecte pas la durée de la session; il ressent des émotions fortement positives, ou il a des sentiments sexuels envers son client; il maintient une dépendance constante envers son client, principalement du fait qu’il n’arrive pas à justifier les rencontres; a des craintes exagérées de perdre le client; devient irritant si le client lui fait des reproches; s’implique dans des disputes avec le client; son intérêt envers lui augmente ou baisse soudainement, demande souvent des faveurs à son client, etc.

Pour une gestion efficace de la contre-transférance, selon Gelso & Hayes (2002), il existe des facteurs essentiels de la part du psychothérapeute: l’auto-compréhension (la compréhension des sentiments de soi et les motivations exprimées à travers les rendez-vous de la thérapie), contrôler l’anxiété personnelle, l’empathie et conceptualiser la relation client-thérapeute avec le temps.

UTILISER LA CONTRE-TRANSFÉRENCE POUR GUÉRIR:

Pour qu’un médecin puisse utiliser efficacement la relation thérapeutique au bénéfice du client, il est important pour lui de différencier la contre-transférence personnelle (qui prend source dans les expériences de la vie du thérapeute) et la réponse au diagnostic (les réponses de la contre-transférence du thérapeute pour transmettre des types de manifestations du client) (Casement, 1990). La réponse au diagnostic est l’un des instruments thérapeutiques les plus puissants, car elle indique certaines des sensibilités du client et elle aide également à identifier les conflits dont le client a vraiment besoin d’aborder durant la thérapie.

La psychothérapie agit à la fois sur les éléments du conscient, de la vie individuelle et de la personnalité, ainsi que sur ceux qui émanent de l’inconscient.

Aussi, Dieckemann (1976) affirme que la relation de contre-transfert transcende le niveau de l’inconscient personnel pour devenir archétype par nature. Cela se produit car la relation du thérapeute lui-même est définie par une communication profonde qui peut même atteindre le niveau de l’inconscient collectif (par exemple, une image archétypale active chez le client pendant un rêve peut susciter une réaction archétypale chez l’analyste). Le véritable succès de la relation de guérison dépend le plus souvent de la manière dont l’analyste gère sa relation de transfert et de contre-transfert.

RÉFÉRENCES :

Casement, P. (1990): Plus loin, dans l’apprentissage du patient. Tavistock/Routledge. Londres

Dieckemann, H. (1976). Transmission et contre-transmission: Résultats du groupe de recherche de Berlin. Psychologie analytique, 21 (1), 25-36. DOI: 10.1111/j.1465-5922.1976.00025.x

Gelso, C. J. & Hayes, J. A (2002) Contre-transmission et l’expérience interne du thérapeute, Lawrence Erlbaum Associés, US.

Hayes, J. A. (2004). Le monde intérieur du psychothérapeute: Un programme de recherche sur la contre-transmission. Recherche sur la Psychothérapie, 14, 21-36

Heimann, P. (1996). À propos de la contre-transmission. Forum de Psychoanalyse, 12 (2), 179-184

Menninger, K., & Holzman, P. S. (1973). Théorie de la technique Psychoanalytique. New York: Basic Books.

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